CHAPITRE XIV
le mimétisme lamarckien
Le professeur Poulton a fait connaître en 1890[1] le résultat d’expériences fort curieuses, sur la production directe de couleurs chez des larves de papillons exposées à diverses lumières. Il mettait des chenilles de Vanessa urticæ dans des cylindres de verre entourés de papier de couleur et étudiait la coloration de la chrysalide qui en provenait. Normalement, la chrysalide de cette espèce a de nombreuses taches dorées. Or, quand le papier employé était noir, les chrysalides (Poulton opérait sur des centaines d’individus) étaient, dans la règle, extrêmement sombres avec très peu de trace ou même pas de trace du tout des taches dorées spécifiques. Au contraire, l’emploi de papier blanc donne naissance à des chrysalides dépourvues de parties sombres, avec un si grand développement des taches dorées que la chrysalide avait l’air d’être roulée dans une feuille d’or.
Longtemps auparavant, en 1867, T. W. Wood avait
- ↑ The Colors of animals. International scientific series. Vol. LXVIII, by E. Poulton, Londres, 1890.