avons passés en revue sont utiles aux espèces qui les présentent et par conséquent la sélection naturelle doit les conserver et même les renforcer ; les darwinistes considèrent cette explication comme suffisante et admettent des ressemblances initiales fortuites. Cela est-il véritablement satisfaisant et n’y a-t-il pas des cas où la perfection de la ressemblance exigerait, pour se concevoir, des hasards véritablement merveilleux ? La tache de lumière dans l’œil de chouette dessiné sur les ailes du papillon brésilien Caligo peut-elle être vraisemblablement attribuée à un heureux hasard ? Il faut discuter tout cela.
De plus, n’y a-t-il pas des cas où une espèce imite véritablement soit le milieu, soit une autre espèce, au sens que nous avons donné au mot imitation dès le début de cet article ? N’y a-t-il pas chez certains êtres vivants, certaines propriétés qui déterminent une réponse de l’organisme, analogue à l’excitation venue du dehors ; ne peut-on en un mot considérer dans certains cas l’imitation comme un résultat direct de l’action du milieu sur l’individu ? Nous allons essayer de nous en rendre compte dans le prochain chapitre.