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dans l’évolution progressive des animaux et des végétaux, on entend seulement que les causes de variation inconnues répandues dans le monde sont impuissantes contre les nécessités tirées des deux lois biologiques précédentes ; de même, dans l’expérience de Pfeffer, le passage de tous les anthérozoïdes dans le tube à acide malique prouve qu’aucune des causes d’attraction inconnues, existant aux autres points de la goutte d’eau, ne peut l’emporter sur l’attraction par le produit chimique employé.

En d’autres termes, il y a des lois, et les lois se manifestent toutes les fois que le hasard (ensemble des causes inconnues) ne contient pas de facteur capable de s’opposer à la manifestation des lois. Je crois à l’existence de ces lois que la science découvre, et dont quelques-unes nous paraissent immuables ; j’en admire l’ordonnance, par un reste atavique de sentiment religieux ; mais j’admire surtout que l’homme, qui est lui-même un produit des mouvements dirigés par ces lois, les ait découvertes.

Et lorsque je me déclare athée, j’entends seulement dire que je ne suis nullement satisfait par l’hypothèse dans laquelle ces lois de la nature tireraient leur origine d’un Dieu dont on pourrait parler comme on parle d’un homme. Comme, d’autre part, cette hypothèse peu satisfaisante, heurte ma logique à cause des comparaisons