Page:Le Dantec — L'Athéisme.djvu/309

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Quand on étudie objectivement une question comme l’origine des espèces, il ne faut pas entremêler le subjectif et l’objectif ; c’est là souvent un aveu d’impuissance ou un péché de paresse à la Darwin. Le lamarckisme en a d’ailleurs payé fort cher les frais ; il a failli en mourir ; je dirais même qu’il en est mort. On y est revenu après l’enthousiasme darwinien, et on l’a ressuscité de ses cendres ; j’espère aujourd’hui qu’il est définitivement sauvé, mais il faudra pour cela qu’il s’abstienne de faire de la psychologie ; je m’explique :

Les physiologistes nous ont familiarisé avec la notion de réflexe. Un réflexe est somme toute, un élément de l’histoire du rôle transformateur d’un organisme. C’est en des réflexes que l’on décompose le fonctionnement (A  B) dont je vous parlais tout à l’heure. Le physiologiste suit ce réflexe depuis son entrée dans le contour A, jusqu’à sa sortie de ce contour sous une forme personnelle et nouvelle. Rien là que de fort acceptable ; on a toujours le droit de diviser, d’analyser un phénomène complexe en des éléments simples, pourvu qu’on n’oublie pas les relations de ces éléments simples entre eux, s’ils en ont. Mais on a décomposé ces éléments eux-mêmes en trois parties, et c’est ici que le jeu devient dangereux. On distingue dans chaque réflexe une portion centripète, une portion centrale et une portion centrifuge. On le fait parce que la portion centrale s’accompagne d’épiphénomènes