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dans une certaine mesure, l’influence de tout le reste. C’est par la transportabilité que je vous définis, moi observateur étranger, et cela admis, je n’ai plus d’incertitude. Vous êtes, à chaque instant, une portion d’espace limitée par un contour à l’intérieur duquel il se passe une infinité de choses curieuses dont aucune n’est à l’abri de l’ambiance. Si je promène une lanterne dans la rue, toute la rue en est éclairée, ce qui prouve que la rue n’est pas indépendante de la lanterne ; mais le vent peut éteindre ma lanterne, ce qui prouve que la lanterne, non plus, n’est pas indépendante de la rue ; et cependant je m’entends suffisamment quand je définis la lanterne par sa transportabilité.

Comme la lanterne, je vous définis à un certain moment par un contour transportable ; j’appelle A tout ce qui est à l’intérieur du contour, et B tout ce qui est en dehors (je dis tout, depuis vos plus proches voisins jusqu’à Sirius et à la voie lactée). Je crois fermement que tout ce qui se passe au moment considéré, dans l’intérieur de A est entièrement défini par A et B ; je crois en outre que rien ne se passe en A qui ne dépende de quelques-uns au moins des facteurs de B ; s’il faisait 800 degrés centigrades à l’ombre, vous ne feriez pas de mathématiques.

Ainsi donc, je ne puis parler d’aucun phénomène qui se passe en vous, sans tenir compte de l’état actuel de B. Pour être logique, je dois représenter