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lier, qui le suppose. Ne me répondez pas que je suis la dupe de mes habitudes de fonctionnaire en mathématiques : je crois que les choses se passent de la même manière dans la tête du petit breton qui, du haut de la falaise, regarde la mer et s’amuse de la voir tout unie, de ne pas distinguer les vagues. D’ailleurs, que savent les mathématiciens sur le plan, la ligne droite ou le point ? À quoi a abouti leur long et minutieux travail d’analyse sur ces concepts fondamentaux ? À proclamer l’impossibilité d’une définition, à déterminer tout au plus la façon dont il convient de parler de ces êtres indéfinissables, si l’on veut construire des phrases correctes. Ces notions préexistent dans notre pensée en puissance et, si vous voulez, comme tendance. Notre propre expérience nous les révèle. Si je suis disposé à croire, comme vous, que l’expérience ancestrale a tenu un rôle essentiel dans le développement de cette tendance, je tiens à remarquer que cette expérience n’a jamais été directe, que les animaux rudimentaires que nous pouvons compter parmi nos ancêtres n’ont pas vu ou touché plus de plans parfaits que nous ne faisons, et que l’industrie humaine réalise des formes géométriques beaucoup moins grossières que celles que nous observons dans la nature.

« Et pourquoi ces tendances, que je crois démêler obscurément dans notre pensée, n’auraient-elles pas leur principe dans cette pensée ? Je ne