exploite l’erreur commune à tous ceux qui attaquent le monisme. Son premier paragraphe est intitulé[1] : Les faits psychiques sont radicalement inactifs. En voyant tant d’hommes distingués qui attaquent, sans l’avoir comprise, la théorie de la conscience épiphénomène, je me dis avec tristesse que cette théorie a sûrement été mal formulée par ses adeptes — quorum pars magna fui ! — J’espère avoir mieux expliqué dans ce chapitre cette théorie si âprement combattue ; je me demande comment on a pu accuser de puérilités aussi évidentes un homme comme Huxley, qui a été sinon le promoteur, du moins l’un des défenseurs du système. Je le répète encore une fois, les faits psychiques sont des faits comme les autres, et s’accompagnent de modifications dans des choses qui sont susceptibles de mesure ; ce n’est pas une raison parce qu’ils sont psychiques pour qu’ils soient inactifs, ce n’est pas non plus parce qu’ils sont psychiques qu’ils sont actifs, mais ils sont actifs au même degré que les autres, et soumis au même déterminisme ; il sera possible de les étudier objectivement quand on aura fait les découvertes nécessaires. De même les vibrations de l’air ne font pas remuer différemment la poussière répartie sur une plaque de résonnateur, soit qu’elles soient perçues par une oreille et, par suite, sonores, soit qu’il
- ↑ Op. cit., p. 12.