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analytique » ; il déclare en conséquence qu’il a pour base l’unité de constitution de la matière et qu’il ne saurait admettre les nombreux corps simples de la chimie. Sur le terrain biologique où je me suis placé, je n’ai pas à m’occuper de cela, ainsi que je l’ai fait remarquer plus haut. Si, être matérialiste, cela signifie admettre comme base l’unité de la matière, je confesse que j’ai eu tort de m’intituler quelquefois matérialiste, et que j’ai péché par ignorance des systèmes philosophiques ; il est dangereux, pour un homme qui n’a fait que des études scientifiques, d’employer des épithètes philosophiques qui l’inféodent à des systèmes dont il ne connaît rien. La physique des électrons me paraît avoir fait un grand pas dans la voie de cette théorie de l’unité de la matière ; je trouve ses conquêtes admirables, et je m’en réjouis ; mais cela n’a rien à voir avec le monisme biologique que je défends. M. Vignon me le concède d’ailleurs : « Nous ne demanderons pas à M. Le Dantec ce qu’il pense du polythéisme corpusculaire ; il nous répondrait, avec raison, qu’il n’y a là qu’une fantaisie antiscientifique[1] ». Je ne sais pas ce que je répondrais à M. Vignon, s’il me posait cette question, mais j’aime mieux qu’il ne me la pose pas, et j’entre tout de suite sur le terrain où je me meus plus à l’aise :

  1. Op. cit., p. 11.