d’un récent Traité de Biologie » ; je suis l’auteur de ce traité de biologie, et M. Vignon déclare d’ailleurs que je lui sers seulement de type représentatif de l’état d’esprit des monistes ; je ne serai donc pas accusé de faire ici un plaidoyer pro domo, d’autant que je laisserai de côté tout ce qui a trait à une théorie particulière dont la solidité n’a rien à voir avec celle du monisme lui-même.
En commençant, je dois signaler une critique qui m’a été faite par la Revue de Métaphysique et de Morale[1] ; elle me reproche de prêter à mes adversaires des opinions qu’ils ne professent pas :
« Nous ne connaissons aucun psychologue qui admette que l’homme perçoit ce qui ne modifie nullement son corps. Personne ne soutient que l’esprit se promène autour du corps pour connaître, directement et sans l’intermédiaire des organes des sens, le monde extérieur. M. Le Dantec croit diriger ses coups contre les spiritualistes, et il n’atteint que les spirites. »
Si l’auteur de ces lignes admet réellement que l’homme ne perçoit pas — et j’ajouterai ne conçoit pas — ce qui ne modifie nullement son corps, il est moniste comme moi, et je suis loin de l’attaquer. Mais le peu que j’ai pu comprendre aux ouvrages spiritualistes me fait craindre, chez cet auteur anonyme comme chez les autres, certaines subti-
- ↑ Supplément du numéro de septembre 1903, p. 9.