côté du dos. Similitudes et différences, tout est là ; quelquefois c’est la similitude qui est plus frappante, quelquefois c’est la différence ; il faut étudier les deux.
Si cette nécessité est capitale quelque part, c’est surtout dans la question de la multiplication des êtres ; c’est dans la reproduction des individus que, suivant le point de vue auquel on se place, on est frappé successivement par les similitudes et les différences. Tout animal ressemble à ses parents, cela est évident ; mais il est non moins évident que tout animal diffère de ses parents. Et, par conséquent, si l’on donnait aux affirmations biologiques la même précision qu’à celle des sciences dites exactes, il y aurait contradiction entre la notion d’hérédité et la notion de variation. Malheureusement, on se contente ordinairement, en Histoire naturelle, d’une approximation très vague ; je n’en veux pour exemple que la définition de l’espèce dans des traités dont les auteurs sont cependant transformistes convaincus. On y apprend aux élèves que l’espèce est héréditaire, que les enfants sont de la même espèce que les parents, d’où la conséquence évidente que l’espèce ne varie pas. On leur enseigne ensuite la théorie transformiste, qui veut que les espèces actuelles descendent d’espèces antérieures et différentes, alors que, par suite de la première affirmation, le fils est de l’espèce de son père, qui est de l’espèce de son