Cette page a été validée par deux contributeurs.
CHAPITRE V
Quelques considérations sur la religion
du peuple.
du peuple.
§ 25. — DIFFICULTÉ D’ÊTRE IMPARTIAL
« Il est très vrai, dit Voltaire, que, par tout pays, la populace a besoin du plus grand frein, et que si Bayle avait eu seulement cinq ou six cents paysans à gouverner, il n’aurait pas manqué de leur annoncer un Dieu rémunérateur et vengeur. »
Diderot n’est pas absolument du même avis ; il ne croit pas que, dans la balance des avantages et des inconvénients de la religion, l’excédent soit en faveur des avantages :
« Crudeli. — Ainsi vous êtes persuadée que la religion a plus d’avantages que d’inconvénients ; et c’est pour cela que vous l’appelez un bien ?
La Maréchale. — Oui.
Crudeli. — Pour moi, je ne doute point que votre intendant ne vous vole un peu moins la