études prolongées en mauvaise position sur un matériel scolaire défectueux ; insuffisance du repos intellectuel après un travail intensif ; exercices physiques trop rares ou mal entendus ; nourriture plus excitante que nutritive ; asymétrie des membres inférieurs ; attitudes professionnelles ; affaissement des os du tarse (pied plat), etc ; enfin et surtout, l’ignorance, l’inattention, la négligence, la temporisation maternelles devant des symptômes qui, aperçus à temps, permettraient de réagir avec efficacité. Les déformations, réputées insignifiantes au début, qui peuvent engendrer à leur suite de véritables difformités, si l’on n’y met bon ordre, sont tellement communes que nous nous demandons si elles n’atteignent pas la majorité des jeunes filles pendant la période relatée plus haut[1]. Si l’on ne réagit au début dans ce cas, on ne le pourra plus ensuite qu’au prix des plus grosses difficultés et d’un traitement méthodique, sévère.
Pour le plus grand nombre, ces déformations costo-thoraciques primitives ont débuté par des désordres, des phénomènes statiques parfois obscurs, parfois faciles à vérifier. Or, ici, pour la mère de famille, la question suivante se pose d’elle-même : Comment se rendre compte du danger menaçant ?
Cela n’est pas très complexe. La mère devrait fréquemment examiner le thorax de son enfant, de la base au sommet. Le torse, nu du bassin aux épaules, sera géométriquement comparé. Si la partie antérieure du buste, les épaules, les clavicules, les seins, les hypocondres et les épines iliaques antéro-supérieures restent placés sur une série de lignes parfaitement horizontales, — si les deux angles thoraco-brachial sont également ouverts et que les saillies costales antérieures offrent un relief semblable, c’est qu’il n’y a rien de ce côté (voir la figure 1).
On passera ensuite à l’examen du dos. Si la ligne rachidienne est parfaitement perpendiculaire, — si elle n’offre aucune sinuosité, — si l’angle inférieur des omoplates reste situé sur une même ligne horizontale et offre un double relief vraiment symétrique, c’est que rien probablement n’est encore
- ↑ Nous avons eu l’occasion répétée de constater quelques-unes de ces tares sur le thorax même de jeunes femmes qui servent de modèle aux Beaux-Arts.