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écrit plus haut. C’est que sans ce support, la femme ne peut attacher ses dessous sans s’exposer à une gêne et à des souffrances considérables que vous avez bien signalées. Dès lors, ne pouvant supprimer le corset, n’est-il pas possible d’en faire disparaître les défauts, ou tout au moins de les atténuer pour une grande part ? Après avoir lu votre intéressant travail, la chose me paraît certaine.

Dans ces dernières années, le corset a subi une modification importante, due, je le sais, aux réalisations expérimentales que vous avez obtenues en orthopédie et que vous avez fait passer, pour ainsi dire, dans la pratique générale.

Le corset actuel, à coupe droite, supprime en partie la compression sur l’estomac. C’est un progrès, et un grand ; mais, comme vous, je pense que ce progrès est insuffisant, parce qu’il comporte encore un inconvénient sérieux : la compression, le refoulement des organes abdominaux, dont nous commençons à constater les conséquences graves sous forme d’abaissement utérin et de troubles vésicaux. À plus forte raison ce reproche s’adresse-t-il aux corsets de coupe vicieuse qui exagèrent ces mauvaises dispositions. Avec ces derniers, le résultat est encore plus certain, et à courte échéance.

En somme, on a fait au corset trois grands reproches : il déforme le thorax, comprime l’estomac et gêne la respiration.

Le second reproche n’existe pour ainsi dire plus avec un certain nombre de corsets actuels ; mais il reste encore à faire disparaître le premier et le troisième. Je suis persuadé que votre nouveau corset de toilette, de coupe vraiment anatomique, et si souple qu’il permet la respiration profonde, réussira à donner le résultat désirable et nécessaire.

Avec lui, en effet, le thorax est vraiment libre, l’estomac et le ventre ne sont plus comprimés et bridés comme ils l’étaient anciennement. La femme enfin pourra agir par des flexions faciles, se baisser,