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que la première dépende et dérive de la seconde.

C’est à l’Ancien Testament, en tant que source du Coran, que se rattache le témoignage qu’on a cru trouver dans le poète, contemporain de Mahomet, Omayya ben Abî s-Solt (mort en 630)[1]. Omayya portait le cilice ; il ne buvait pas de vin et ne croyait pas aux idoles ; il avait lu « les livres », et paraît avoir connu les croyances judéo-chrétiennes. Mais, néanmoins, il resta incroyant jusqu’à sa mort, qui eut lieu huit ans après l’hégire. Dans ses poésies sont traités des sujets empruntés aux doctrines du Judaïsme et du Christianisme. Des vers d’Omayya nous ont été conservés par l’auteur du « Livre de la création et de l’histoire », Motahhar ben Tâhir el-Maqdisî, écrivain du dixième siècle de l’ère chrétienne.

On trouve dans ces vers des fragments rappelant d’une manière presque textuelle les passages parallèles du Coran sur le prophète Sâlih et sa chamelle, sur la légende de Loth, sur le déluge, le jugement dernier, le paradis et l’enfer. La ressemblance est telle que ces fragments

  1. Voy. Cl. Huart (Journal asiatique, juillet-août 1904).