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4. Ou qu’il se souviendrait et que le souvenir lui serait salutaire ?

5. Quant à celui qui est riche,

6. Tu (Mahomet) fais attention à lui,

7. Et il t’importe peu qu’il ne soit pas en état de pureté !

8. Mais quant à celui qui vient à toi avec sérieux

9. Et avec crainte,

10. Toi, tu te détournes de lui[1] !

11. En vérité, c’est un avertissement[2] !

12. Quiconque (le) voudra, s’en souviendra.

13. (Il est écrit)[3] dans des pages honorées,

14. Exaltées, purifiées,

    présente ici indirectement sa défense. Le texte arabe revient en effet à dire : « Mais Mahomet était-il sûr des intentions de l’aveugle, et l’aveugle, en se souvenant de l’incident, devait-il être instruit par ce souvenir sur les vrais sentiments de Mahomet à son égard ? » Cette objection est placée dans la bouche d’un auditeur, censé présent à la scène qui s’est passée, témoin idéal qui formule l’objection : « Tu diras peut-être que Mahomet n’était pas certain de la pureté des intentions de l’aveugle, et que l’aveugle lui-même, en se souvenant de l’incident, aurait pu peut-être aussi regretter sa conduite et penser que Mahomet avait ses raisons pour n’avoir pas répondu à ce moment-là à sa demande. » Le texte de ces deux versets est sans doute altéré.

  1. De l’aveugle.
  2. Cette sourate.
  3. Ce chapitre du Coran, cette sourate.