Page:Le Coran - Traduction et choix de sourates par Edouard Montet, 1925.pdf/180

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sommes arrivés. (Et tu constateras) que nous disons la vérité. »

(Les frères reviennent à la maison paternelle et racontent tout ce qui est arrivé.)

83. (Le père leur dit :) « C’est vous qui avez inventé cette histoire, et la patience m’est bien nécessaire[1]. (Mais) peut-être arrivera-t-il que Dieu me rende l’un et l’autre (Joseph et Benjamin). En vérité, Il est savant ; Il est sage ! »

84. Et (Jacob) s’écarta d’eux en disant : « Oh ! quelle douleur, Joseph ! » Et ses yeux s’obscurcirent par sa tristesse ; car il était accablé de chagrin[2].

85. (Les frères) dirent : « Par Dieu ! Tu ne cesseras de te souvenir de Joseph que lorsque tu seras sur le point de mourir de chagrin ou que tu périras. »

86. (Jacob) répondit : « Je me plains seulement auprès de Dieu de ma douleur et de mon chagrin ; car je sais par Dieu ce que vous ignorez[3]. »

  1. Le Coran insiste à plusieurs reprises sur la nécessité de la patience.
  2. Litt. : Oh ! ma douleur sur Joseph ! Et ses yeux devinrent blancs par la tristesse et lui comprimant (sa douleur).
  3. Il y a de la grandeur morale dans la première phrase de