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dans la prière, donne l’aumône[1] et ne craint qu’Allâh. Il se peut[2] que ceux-là soient de ceux qui sont guidés[3].

19. Est-ce que vous avez placé celui qui porte de l’eau au pèlerin et qui visite la Mosquée Sainte[4] sur le même rang que celui qui croit à Allâh et au dernier jour, et qui combat dans le sentier d’Allâh ? Ils ne sont pas égaux auprès d’Allâh[5]. Allâh ne guide pas les gens injustes[6].

20. Ceux qui croient, qui ont pris part à l’hégire et combattu dans le sentier d’Allâh avec

  1. Voy. les notes 1 et 2 de la page 125.
  2. Il est frappant de voir que, dans le Coran, Mahomet, en parlant des croyants et de l’avenir qui leur est réservé ici-bas et dans le monde futur, emploie souvent la formule restrictive : peut-être, il se peut que, etc. Il n’abuse pas, comme le font certains sectaires, dans toutes les religions, de l’affirmation de la certitude du salut.
  3. Dans la voie droite.
  4. À La Mecque.
  5. Les deux hommes dont il est ici question.
  6. Ce verset est particulièrement intéressant. Les commentateurs musulmans y trouvent une allusion au fait que l’oncle de Mahomet, Aboû’l ’Abbâs, fait prisonnier, répondit au reproche d’impiété, que lui adressait Mahomet, qu’il avait toujours accompli son devoir, et que cela lui avait attiré autant de considération que s’il avait professé l’Islam. Mais ce verset a une portée bien plus grande : il a été invoqué, dans les controverses récentes sur le califat, pour affirmer le peu de valeur des pratiques religieuses, et, par suite la légitimité d’abolir le califat.