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vous qui êtes doués de sens ! Peut-être (alors), serez-vous heureux.

101. Ô vous qui croyez ! N’interrogez pas[1] sur des choses qui, si elles vous étaient montrées, pourraient vous nuire. Mais, si vous interrogez à ce sujet, lorsque le Coran (dans sa totalité) aura été révélé, elles vous seront montrées. Allâh pardonne cela[2] ; car Allâh est prompt au pardon et patient. Déjà, avant vous, un peuple l’avait demandé[3] ; mais, le lendemain, ils en[4] étaient devenus incroyants[5].

102. Allâh n’a rien ordonné au sujet des bahîrah, ou des sâïbah, ou des wasîlah ou des hâmî. Mais ce sont les infidèles qui ont forgé des mensonges contre Allâh, car beaucoup d’entre eux sont sans intelligence[6].

  1. Allâh sous-entendu.
  2. Cette curiosité déplacée.
  3. Cette connaissance imprévue.
  4. De cette demande inconsidérée.
  5. S’agit-il des Juifs qui n’ont pas cru au Messie, Jésus, le fils de Marie ? Quoi qu’il en soit, ce verset, très vague, semble condamner les vaines curiosités en matière de religion et de théologie.
  6. Mahomet s’élève ici contre les pratiques superstitieuses du paganisme arabe relatives à certains animaux domestiques qui sont désignés par leurs appellations courantes : bahîrah, chamelle qui a eu dix petits, et dont on fend l’oreille, en la laissant paître