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son fils, celui-ci n’eut pour héritage qu’une maison d’habitation, cinq chameaux et une esclave.

Conformément à la coutume du pays, il fut confié à une nourrice bédouine et élevé au désert. À six ans, il perdit sa mère. Le jeune orphelin fut alors recueilli par son grand-père, ’Abd el-Mouttalib et, lorsque ce dernier mourut deux ans après, ce fut son fils, Aboû Tâlib, l’oncle de Mahomet, qui prit soin de lui.

Mahomet fut, pendant sa jeunesse, gardien de troupeaux. À 24 ans, il entra au service d’une riche veuve nommée Khadîdjah, qui le chargea de conduire les caravanes de chameaux qui servaient à son commerce. Mahomet s’acquitta fort bien de cette direction, à tel point que Khadîdjah devint son épouse à l’âge de 40 ans ; lui-même était alors âgé de 25 ans. Cette union disproportionnée fut très heureuse. Plus tard, lorsque Mahomet eut épousé ’Aïchah, un témoignage éclatant fut rendu par elle à la première épouse ; la seule femme de Mahomet, dont ’Aïchah fut jalouse, était « la vieille édentée », comme elle se plaisait à l’appeler.

Mahomet avait la réputation d’être un honnête citoyen ; on lui donnait couramment le nom de « Fidèle » (el-amîn).