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Lorsqu’il s’en fut approché, une voix lui cria : Moïse !

Je suis ton Dieu ; quitte ta chaussure ; tu es dans la vallée sainte de Thoï.

Je t’ai élu. Écoute attentivement ce que je vais te révéler.

Je suis le Dieu unique. Adore-moi et fais la prière en mon nom.

L’heure viendra. Peu s’en est fallu que je ne te l’aie révélée.

On rendra à chacun suivant ses œuvres.

Que l’incrédule, aveuglé par ses passions, ne t’empêche pas de croire si tu crains de périr.

Que portes-tu à la main ?

Seigneur, c’est mon bâton ; il sert à m’appuyer, à détacher des feuilles pour mon troupeau, et à d’autres usages.

Jette-le, ô Moïse !

Il obéit. Le bâton se changea en serpent qui rampait sur la terre.

Saisis-le sans crainte ; il reprendra sa première forme.

Porte la main dans ton sein, tu la retireras blanche[1], sans aucun mal ; seconde marque de ma puissance.

Nous te rendrons témoin des plus grandes merveilles.

Va trouver Pharaon[2]. Il passe les bornes de l’impiété.

  1. Sa main fut couverte d’une lèpre blanche sans qu’il ressentît aucune douleur. Gelaleddin.
  2. Pharaon se faisait rendre les honneurs divins. Gelaleddin.