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Si nous n’avions affermi ton cœur, tu étais près de céder à leurs désirs.

Si tu les eusses suivis, nous t’aurions fait éprouver les infirmités de la vie et de la mort, et tu n’aurais pu éviter notre courroux.

Peu s’en est fallu qu’ils n’aient jeté la frayeur dans ton âme, et qu’ils ne t’aient fait fuir de Médine. Ils n’y auraient pas demeuré long-temps.

Suivant la loi établie en faveur des prophètes qui t’ont précédé, loi qui est immuable :

Fais la prière depuis le coucher du soleil jusqu’à la nuit. Lis le Coran au point du jour. Les anges seront témoins de ta lecture.

Lis le Coran une partie de la nuit. Ce sera un accroissement de mérites, et le Seigneur t’élèvera à un rang glorieux.

Dis : Seigneur, fais que la vérité préside à mon entrée[1], fais qu’elle préside à ma sortie ; couvre-moi du bouclier de ta puissance.

Dis : La vérité a paru, et le mensonge s’est dissipé comme une vapeur légère.

Les fidèles trouveront dans le Coran leur guérison, et les grâces du Seigneur ; mais il hâtera la perte des incrédules.

L’homme comblé de nos faveurs s’éloigne de nous dans son ingratitude. Est-il en proie au malheur ? Il se livre au désespoir.

  1. Lorsque Mahomet entra triomphant à la Mecque, le temple était environné de trois cent soixante idoles. Il les frappa avec une baguette qu’il tenait à la main, en criant jusqu’à ce qu’elles furent renversées : la vérité a paru, le mensonge va s’évanouir. Gelaleddin. (Voyez vie de Mahomet, huitième année de l’Hégire.)