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pour éprouver sa reconnaissance ou son ingratitude.

Nous avons préparé aux infidèles des brasiers et des chaînes sous lesquelles leurs cols seront courbés.

Les justes boiront un vin exquis mêlé avec l’eau de Cafour[1].

C’est la fontaine où se désaltéreront les serviteurs de Dieu. Ils en feront couler les eaux à leur gré[2].

Ils ont accompli leurs vœux ; ils ont craint le jour qui répandra au loin le malheur.

Ils ont distribué au pauvre, à l’orphelin, au captif, une nourriture agréable.

Nous vous nourrissons pour l’amour de Dieu, leur disaient-ils ; nous ne vous demandons ni récompense ni actions de grâces.

Nous pensons en tremblant au jour des calamités, au jour où la tristesse élèvera un nuage sur les visages.

Leur piété a eu sa récompense. Dieu les a délivrés des peines éternelles. Leur tête est ceinte d’un éclat radieux. La beauté et la joie brillent sur leur front.

Les jardins de délices et les vêtemens de soie sont le prix de leur persévérance.

Ils reposent sur le lit nuptial. L’éclat du soleil et de la lune ne les importune point.

Les arbres d’alentour les couvrent de leur ombrage. Les rameaux chargés de fruits s’abaissent devant eux.

  1. Cafour est une des fontaines du Paradis. Les bienheureux mêleront son eau avec du vin. Gelaleddin.
  2. Ils feront couler les eaux de cette fontaine autour de leurs palais, partout où ils voudront. Gelaleddin.