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Ne voient-ils pas comme nous avons élevé le firmament sur leurs têtes, comme nous l’avons orné d’astres lumineux ? Y aperçoivent-ils la moindre imperfection ?

Nous avons déployé la terre sous leurs pas ; nous y avons élevé les montagnes ; nous avons mis dans son sein les germes précieux de toutes les plantes.

Partout une magnificence divine éclate aux regards de nos fidèles adorateurs, et rappelle à leurs cœurs le souvenir d’un Dieu.

Nous versons des nuages la pluie bienfaisante : elle fait éclore toutes les plantes qui ornent vos jardins, et les moissons qui ornent vos plaines.

Elle fait croître les palmiers élevés dont les dattes[1] retombent en grappes suspendues.

Elles servent à la nourriture de nos serviteurs. La pluie rend la vie à la terre stérile ; image de la résurrection.

Le peuple de Noé, les habitans de Rassi, et les Thémudéens nièrent la mission de leurs apôtres.


    Coran un livre de magie ; d’autres qu’il était un poëte, et le Coran un livre de poésie. Gelaleddin.
      Ce dernier reproche n’est pas sans fondement. Tout le Coran est écrit par versets. Les premiers chapitres sont en prose rimée, une partie des derniers est en vers. Mahomet a déployé dans son ouvrage toutes les richesses de l’éloquence et de la poésie.

  1. Les dattiers produisent trois ou quatre grosses grappes qui sortent du sommet de l’arbre et qui retombent à l’entour. Elles sont formées de petits rameaux longs et flexibles, où sont attachées les dattes. Ces grappes pèsent jusqu’à cent vingt livres. La datte est d’un vert foncé en naissant ; elle devient rouge à mesure qu’elle grossit ; et lorsqu’elle est mûre elle est noirâtre. Ce fruit d’un goût sucré et agréable, perd beaucoup à être désséché.