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C’est ainsi que nous punîmes leur ingratitude. Ne récompenserions-nous donc que les ingrats ?

Nous établîmes entre eux et les villes que nous avons bénies des cités florissantes, avec un chemin[1] qui conduit de l’une à l’autre. Marchez-y en sûreté le jour et la nuit.

Seigneur, dirent-ils, mets une plus grande distance entre nos chemins. Ils se livrèrent à l’iniquité, et nous les rendîmes la fable des nations. Ils ont été dispersés comme la poussière ; exemple frappant pour celui qui souffre et qui est reconnaissant.

L’opinion de Satan, au sujet de ces peuples, se vérifia. Tous le suivirent excepté quelques fidèles.

Nous ne lui donnâmes de puissance sur eux que pour distinguer celui qui croyait à la vie future, de celui qui était dans le doute. Dieu observe tout.

Dis aux idolâtres : Invoquez vos dieux ; ils ne sauraient vous aider ni vous nuire de la pesanteur d’un atome, au ciel ou sur la terre ; ils n’y ont aucune puissance. L’Éternel ne reçoit d’eux aucun secours.

On ne peut intercéder auprès de lui sans sa volonté. Lorsque la crainte sera bannie de leurs cœurs, ils demanderont : Qu’a ordonné votre Dieu ? On leur répondra : La vérité. Il est le Dieu grand et très-haut.

Qui vous dispense les trésors du ciel et de la terre ?

  1. Ces chemins étaient pratiqués de manière que les voyageurs trouvaient à midi un lieu pour reposer, et la nuit un autre pour dormir, sans avoir besoin de porter avec eux des provisions pour se nourrir et de l’eau pour se désaltérer. Gelaleddin. Un semblable chemin fut tracé autrefois de Memphis à Bérénice sur la mer Rouge, mais il n’existe plus.