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Ordonne aux femmes de baisser les yeux, de conserver leur pureté, et de ne montrer de leur corps que ce qui doit paraître. Qu’elles aient le sein couvert[1]. Qu’elles ne laissent voir leur visage qu’à leurs maris, leurs pères, leurs grands-pères, leurs enfans, aux enfans de leurs maris, à leurs frères, leurs neveux, leurs femmes, leurs esclaves, leurs serviteurs (excepté ceux qui ne leur sont pas d’une absolue nécessité), et aux enfans qui ne savent pas ce qu’on doit couvrir. Qu’elles n’agitent point les pieds de manière à laisser apercevoir des charmes qui doivent être voilés. O fidèles ! Tournez vos cœurs vers le Seigneur, afin que vous soyez heureux.

Épousez des filles fidèles. Mariez les plus sages de vos serviteurs et de vos esclaves. S’ils sont pauvres, Dieu les enrichira. Il est libéral et savant.

Que ceux que l’indigence éloigne du mariage, vivent dans la continence, jusqu’à ce que le ciel leur ait donné des richesses. Accordez à vos esclaves fidèles l’écrit qui assure leur liberté, lorsqu’ils vous le demanderont. Donnez-leur une partie de vos biens. Ne forcez point vos femmes esclaves à se

  1. Les femmes turques, comme nous l’avons dit, ne sortent point en public, sans être voilées. En Égypte elles s’enveloppent d’un long manteau de soie noire qui leur couvre tout le corps. Des babouges d’un cuir jaune et très-mince leur servent de chaussure. De longs caleçons et des habits traînant à terre empêchent qu’on ne leur voie la jambe ; mais comme elles ne portent point de bas, Mahomet leur défend d’agiter les pieds de manière à laisser apercevoir des charmes qui doivent être voilés. Elles paraissent toujours en public habillées avec la plus grande décence. Dans l’intérieur de leurs maisons, elles quittent tout cet attirail, et sont vêtues de la manière la plus légère.