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dans l’autre, par la parole immuable. Il égarera les méchans. Il fait ce qu’il lui plaît.

Ne vois-tu pas que ceux qui, foulant aux pieds les grâces du ciel, sont devenus impies, ont conduit les peuples à leur perte ?

Ils seront précipités dans les brasiers de l’enfer, séjour des misérables.

Les idolâtres donnent à Dieu des égaux, pour écarter des humains du sentier du salut. Dis-leurs : Enivrez-vous des plaisirs terrestres, l’enfer sera votre réceptacle.

Dis à mes serviteurs, aux croyans : Accomplissez la prière, faites l’aumône en secret et en public des biens que nous vous avons départis, avant le jour où l’on ne pourra plus acquérir, et où les liens de l’amitié seront rompus.

C’est Dieu qui a tiré du néant les cieux et la terre, et qui a fait descendre la pluie pour faire éclore les fruits divers qui servent à votre nourriture. Le vaisseau fend les ondes à sa voix. Il a soumis les fleuves à votre utilité. Il a ordonné au soleil et à la lune de vous dispenser libéralement leur lumière. Il a formé la nuit et le jour pour servir à vos besoins. Il vous a

    forment la profession de foi des mahométans. Ils la profèrent toutes les fois qu’ils entrent dans leurs mosquées, et qu’ils craignent la tentation. En 1778, ayant paru, contre la coutume des Européens, habillé à la française dans les rues de Damiette, je vis l’horreur peints sur tous les visages. Les femmes me regardaient avec une curiosité mêlée d’effroi, les enfans prenaient la fuite en criant, et les hommes, fronçant le sourcil, murmuraient entre leurs dents, la illa ella allah, etc. Il ne faudrait pas répéter ces mots devant des Turcs. Ils ne souffrent pas qu’on plaisante sur la religion ; et si l’on était entendu, on courrait risque d’être empalé ou circoncis.