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Tu crois, et jusqu’à cet instant tu as été rebelle et corrompu.

Nous retirerons ton corps de la mer[1] afin qu’il serve d’exemple à la postérité. Combien peu d’hommes sont zélés pour la religion !

Nous donnâmes aux enfans d’Israël une habitation sûre[2] et des alimens purs. Ils n’ont disputé sur la religion que quand ils ont vu la lumière. Le Très-Haut jugera leurs différens au jour de la résurrection.

Si notre doctrine élevait quelques doutes en ton cœur, interroge ceux qui ont lu le Pentateuque avant toi. Dieu t’a envoyé la vérité. Garde-toi d’en douter[3].

N’imite pas ceux qui accusent de fausseté les oracles divins, si tu ne veux être au nombre des réprouvés.

Ceux contre qui les décrets immuables ont été prononcés ne croiront point.

Leur opiniâtreté triomphera des plus grands miracles, jusqu’à l’instant où ils verront les feux éternels.

Autrement, plusieurs villes auraient embrassé la foi, et en auraient goûté les avantages. Le peuple seul de Jonas[4] crut à sa prédication. Il fut délivré

  1. Quelques Israélites ayant douté de la mort de Pharaon, Gabriel retira son corps de la mer et l’exposa à leurs yeux. Ebnabbas
  2. Une habitation sûre : la Syrie.
  3. Mahomet répondit à l’ange qui lui apporta ce verset : Je ne doute point, et je n’interrogerai personne. Gelaleddin.
  4. Jonas, de la tribu de Benjamin, élu prophète, alla prêcher les Ninivites après la mort de Joathan, fils d’Ozias, roi de Jérusalem. Ils adoraient des idoles. Le prophète menait avec lui sa femme et ses deux fils. Il perdit l’aîné au passage du Tigre ; un