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Qu’ils rient quelques instans ! de longs pleurs seront le fruit de leur conduite.

Si Dieu te ramène du combat ; et qu’ils demandent à te suivre, dis-leur : Je ne vous recevrai point au nombre de mes soldats ; vous ne combattrez point sous mes étendards. Dès la première rencontre vous avez préféré l’asile de vos maisons au combat. Restez avec les lâches.

Si quelqu’un d’entre vous meurt, ne prie point pour lui ; ne t’arrête point sur sa tombe, parce qu’ils ont refusé de croire en Dieu et en son envoyé, et qu’ils sont morts dans leur infidélité.

Que leurs richesses et le nombre de leurs enfans ne t’éblouissent pas. Dieu s’en servira pour les châtier dans ce monde, et ils mourront dans leur iniquité.

Lorsque Dieu fit descendre un chapitre où il leur commandait de croire en lui et en son apôtre, et de le suivre au combat, les plus puissans d’entre eux, te priant de les en exempter, demandèrent à rester au sein de leurs familles.

Ils ont voulu demeurer avec les lâches. Dieu a scellé leurs cœurs. Ils n’écouteront plus la sagesse.

Mais le prophète et les croyans, qui ont sacrifié leurs biens, et versé leur sang, pour la défense de l’islamisme, seront comblés des faveurs du ciel, et jouiront de la félicité.

Ils habiteront éternellement le séjour que Dieu leur a préparé, les jardins de délices arrosés par des fleuves, lieux où régnera la souveraine béatitude.

Plusieurs des Arabes du désert sont venus s’excuser d’aller à la guerre. Ceux qui ne croient point en Dieu et au prophète sont restés chez eux. Ils recevront le châtiment de leur infidélité.