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souillent leurs âmes, ont une malheureuse ressemblance.

Ceux que Dieu éclaire marchent dans les voies du salut, ceux qu’il égare courent à leur perte.

Combien nous avons créé de génies et d’hommes dont l’enfer sera le partage ! Ils ont un cœur, et ils ne sentent point ; ils ont des yeux, et ils ne voient point ; ils ont des oreilles, et ils n’entendent point. Semblables aux bêtes brutes, ou plus aveugles qu’elles, ils restent dans leur abrutissement.

Les plus beaux noms appartiennent à Dieu[1]. Sers-t’en pour l’invoquer. Fuis ceux qui les emploient sacrilégement. Ils recevront le prix de leurs œuvres.

Il est des hommes qui se conduisent avec sagesse et dont l’équité règle toutes les actions.

Ceux pour qui l’islamisme n’est qu’imposture seront punis à l’instant où ils ne s’y attendront pas.

Si ma vengeance est lente, elle n’en est que plus terrible.

N’ont-ils pas dû penser que Mahomet n’était point possédé d’un esprit, lui qui n’a d’autre fonction que de prêcher la parole divine ?

N’ont-ils pas sous les yeux le spectacle du ciel et de la terre, cette chaîne d’êtres que Dieu a créés ? Ne voient-ils pas que la mort peut les surprendre ? En quel autre livre croiront-ils ?

Ceux que Dieu plongera dans l’erreur ne verront

  1. Ces noms, suivant les auteurs arabes, sont au nombre de quatre-vingt-dix-neuf. Les habitans de la Mecque les employaient sacrilégement en nommant trois de leurs idoles, menat, allat, elaza. Ils. avaient tiré ces trois dénominations de allah, elaziz, menan. Dieu, puissant, miséricordieux.