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gneur, tiens la balance entre nous et le peuple. Tu es le plus équitable des juges.

Les chefs, qui avaient refusé de croire, dirent au peuple : Si vous suivez Chaïb, votre perte est certaine.

Ils furent renversés par un tremblement de terre, et le matin on les trouva morts dans leurs maisons, le visage prosterné contre terre.

Ceux qui accusèrent Chaïb d’imposture ont disparu, et sont dévoués à la réprobation.

Il dit aux Madianites, en les quitant : J’ai rempli auprès de vous la mission de Dieu ; je vous ai donné de sages avis ; pourquoi m’affligerais-je sur le sort des incrédules ?

Nos châtimens ont toujours accompagné nos ministres, dans les villes où nous les avons envoyés. Nous punissons les peuples afin de les rendre humbles.

Après le malheur, nous les avons fait jouir de la prospérité, et tandis qu’enorgueillis de nos faveurs ils disaient : Ainsi que nos pères nous avons éprouvé la bonne et la mauvaise fortune, nous les avons exterminés à l’instant où ils ne s’y attendaient pas.

Si les habitans des villes coupables eussent eu la foi et la crainte de Dieu, nous les aurions enrichis des biens célestes et terrestres. Nos fléaux ont été le prix de leurs mensonges.

Qui pouvait les assurer que notre vengeance ne les surprendrait pas, au milieu de la nuit et dans les bras du sommeil ?

Qui pouvait les assurer qu’elle n’éclaterait point sur leurs têtes pendant le jour, et au milieu de leurs amusemens ?

Pensaient-ils échapper à la vigilance de Dieu ? Les