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calamités afin qu’ils implorassent notre miséricorde.

La vue de nos châtimens n’excita point leur repentir. Leurs cœurs s’endurcirent, et Satan leur fit trouver des charmes dans la rébellion.

Mais tandis qu’oubliant nos avertissemens, ils consumaient dans les plaisirs les biens que nous leur avions dispensés, la vengeance divine les surprit tout à coup, et ils s’abandonnèrent au désespoir.

Ils furent exterminés au milieu de leurs forfaits. Louange en soit rendue au souverain de l’univers !

Dis-leur : Que vous en semble ? Si Dieu vous privait de l’ouïe et de la vue, s’il scellait vos cœurs, quel autre que lui pourrait vous en rendre l’usage ? Vois de combien de manières nous expliquons l’unité de Dieu ; et ils se refusent opiniâtrément à la lumière.

Dis-leur : Que vous en semble ? Si les châtimens célestes tombaient sur vous à l’improviste, ou publiquement, les impies seuls n’en seraient-ils pas les victimes ?

Nous n’envoyons des ministres que pour prêcher aux nations les récompenses et les peines futures. Ceux qui auront la foi et la vertu seront exempts de la crainte et des tourmens.

Ceux qui blasphèment contre l’islamisme recevront la peine de leur impiété.

Je ne vous dis pas que je possède les trésors célestes, que je connais les mystères, ni que je sois un ange. Je ne prêche que ce qui m’est révélé. L’aveugle et celui qui voit marchent-ils d’un pas égal ? Ne le comprenez-vous pas ?

Prêche le Coran à ceux qui craignent. Annonce-leur qu’ils seront rassemblés devant l’Éternel, qu’ils