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en fasse grâce. Pour la mort d’un croyant, quoique d’une nation ennemie, on donnera la liberté à un prisonnier. Pour la mort d’un allié on rachètera un fidèle de captivité, et on payera, à la famille du défunt, la somme prescrite. Celui qui ne trouvera point de captif à racheter, jeûnera deux mois de suite. Ces peines sont émanées du Dieu savant et sage.

Celui qui tuera un fidèle volontairement aura l’enfer pour récompense. Il y demeurera éternellement. Dieu irrité contre lui le maudira, et le condamnera à un supplice épouvantable.

O croyans ! lorsque vous marcherez pour la guerre sainte, pesez vos démarches. Que la soif du butin ne vous fasse pas dire de celui qui vous saluera paisiblement, c’est un infidèle. Dieu possède des richesses infinies. Telle fut votre conduite passée. Le ciel vous l’a pardonnée. Examinez avant d’agir. Dieu est le témoin de vos actions.

Les fidèles qui restent au sein de leur famille sans nécessité, ne seront pas traités comme ceux qui défendent la religion de leurs biens et de leurs personnes. Dieu a élevé ceux-ci au dessus des autres. Tous posséderont le souverain bien ; mais ceux qui marchent au combat auront un sort plus glorieux.

Un rang distingué, la clémence et la miséricorde divine seront leur partage. Dieu est indulgent et miséricordieux.

Les anges demandèrent aux coupables qu’ils punirent de mort : De quelle religion êtes-vous ? Nous étions les faibles habitans d’un pays idolâtre, répondirent-ils. La terre n’est-elle pas étendue, reprirent les anges ? Ne pouviez-vous pas quitter le lieu que