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Le Coran.

Parmi eux, le vulgaire ne connaît le Pentateuque que par la tradition. Il n’a qu’une aveugle croyance. Mais malheur à ceux qui l’écrivant de leur main corruptrice, disent, pour en retirer un faible salaire, Voilà le livre de Dieu ! Malheur à eux parce qu’ils l’ont écrit, et qu’ils en ont reçu le prix !

Ils ont dit, Nous ne serons livrés aux flammes qu’un nombre de jours déterminé. Réponds-leur, Dieu vous en a-t-il fait la promesse ? Ne la révoquera-t-il jamais ? ou plutôt, n’avancez-vous point ce que vous ignorez ?

Certainement les pervers descendront, environnés de leurs crimes, dans les flammes éternelles.

Au contraire les croyans qui auront fait le bien habiteront éternellement le paradis.

Quand nous reçûmes l’alliance des enfans d’Israël, nous leur dîmes, N’adorez qu’un Dieu, soyez bienfaisans envers vos pères, vos proches, les orphelins et les pauvres ; ayez de l’humanité pour tous les hommes ; faites la prière ; donnez l’aumône ; et, excepté un petit nombre d’entre vous, vous avez refusé de suivre ces commandemens, et vous avez marché dans l’erreur.

Quand nous formâmes avec vous le pacte de ne point verser le sang de vos frères, et de ne point les dépouiller de leurs héritages, vous le ratifiâtes, et vous en fûtes témoins.

Vous avez ensuite massacré vos frères ; vous les avez chassés de leurs possessions, vous avez porté dans le sein de leurs asiles la guerre et l’injustice. Lorsqu’il se présente à vous des captifs, vous les rachetez, et il vous était défendu de les traiter hostilement. Croyez-vous donc à une partie de la loi,