Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 1, 1821.djvu/193

Cette page a été validée par deux contributeurs.
11
Le Coran.

Prie le Seigneur de nous désigner plus particulièrement la victime qu’il demande ; nos vaches se ressemblent, et si Dieu veut, il dirigera notre choix.

Qu’elle n’ait point servi à labourer la terre, ni travaillé à l’arrosement des moissons ; qu’elle n’ait point souffert l’approche du mâle ; qu’elle soit sans tâche : tel est le précepte du Seigneur. Maintenant, s’écria le peuple, tu nous as dit la vérité. Ils immolèrent la vache, après avoir été sur le point de désobéir.

Lorsque vous mîtes un homme à mort, et que ce meurtre était l’objet de vos disputes, Dieu produisit au grand jour ce que vous cachiez.

Nous commandâmes de frapper le mort avec un des membres de la vache ; c’est ainsi que Dieu ressuscite les morts, et fait briller à vos yeux ses merveilles, afin que vous compreniez.

Après ce miracle, vos cœurs opiniâtres devinrent plus durs que les pierres ; car à la voix du Très-Haut, le rocher se fendit, et de ses flancs entr’ouverts, coulèrent des ruisseaux. Mais le Tout-Puissant ne néglige pas vos actions.

Prétendez-vous, ô musulmans ! que les juifs aient votre croyance ? Tandis qu’ils écoutaient la parole de Dieu, une partie d’entre eux en corrompait le sens, après l’avoir comprise. Et ils le savaient !

Avec les fidèles, ils se parent de leur religion. Retirés dans leurs assemblées, ils disent, Raconterons-nous aux musulmans ce que Dieu nous a découvert, afin qu’ils disputent avec nous devant lui ? N’en voyons-nous pas les conséquences ?

Ignorent-ils donc que le Très-Haut sait ce qu’ils cachent comme ce qu’ils manifestent ?