Page:Le Coran (Traduction de Savary, vol. 2), 1821.pdf/135

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


125
LE CORAN.

les savans d’entre les Hébreux en eussent connaissance ?

198Si des peuples barbares l’avaient reçu,

199Et qu’ils l’eussent lu aux infidèles, ils n’y auraient pas ajouté foi.

200Nous l’avons tellement imprimé dans le cœur des impies,

201Qu’ils ne croiront qu’à l’instant où ils verront les tourmens préparés.

202L’heure les surprendra, et ils ne pourront la prévoir.

203Alors ils s’écrieront : Nous accordera-t-on un délai ?

204Prieront-ils le ciel de précipiter sur nous ses fléaux ?

205Que t’en semble ? Si après les avoir laissés pendant des années s’endormir au sein des voluptés,

206Nous mettons tout à coup le sceau à nos vengeances,

207A quoi leur serviront les plaisirs dont ils se sont enivrés ?

208Nous n’avons point détruit de cité, sans l’avoir prévenue, par nos avertissemens.

209Aucune n’a subi un sort injuste.

210Les démons ne sont point les auteurs du Coran.

211Ils ne devaient, ni ne pouvaient le mettre au jour.

212Ils sont loin du langage des cieux.

213N’invoque point un autre que Dieu, de peur que tu ne sois réprouvé.

214Annonce ces vérités à tes plus proches parens.

215Étends tes ailes sur les fidèles qui te suivront.

216S’ils deviennent rebelles, dis-leur : Je suis innocent de vos œuvres.