rêts français, savant, intelligent, dévoué, les indigènes, comprenant enfin que le salut et la tranquillité de leur pays dépent de la liberté de conscience, implorèrent la protection du pavillon français. Une première fois la jalousie de l’Angleterre fit échouer cette demande, et catholiques et résidents français, sans excepter M. Mœrenhout lui-même, eurent à essuyer les vexations les plus humiliantes, auxquelles mit heureusement fin l’arrivée du capitaine Dubouzet,
Le contre-amiral Dupetit-Thouars, au nom de la France, venait prendre possession des îles Marquises, en passant à Tahiti où il retrouva son ami, M. Mœrenhout, ils parvinrent à convaincre quatre principaux grands chefs de la nécessité de réclamer à nouveau la protection de la France.
Le traité passé par l’amiral Dupetit-Thouars, ratifié par le roi Louis-Philippe en mars 1843, ne tarda pas à recevoir un commencement d’exécution. Le capitaine de vaisseau Bruat dut s’entendre avec la reine, un peu trop négligée jusque là, et qui par manière de protestation avait amené le pavillon tricolore. Grand émoi dans le camp des protestants anglais, une campagne acharnée s’ouvrit contre la France.
Un certain Pritchard, à la fois consul anglais, missionnaire, pharmacien, commerçant et maître-jacques de la reine Pomaré, digne prédécesseur de Schaw, le faux Malgache, à son retour d’Australie, où ses affaires l’avaient appelé un instant, se chargea de la direction des hostilités, aidé du capitaine de frégate Toup Nicholas. Peut-être seraient-ils parvenus à nous évincer, sans l’énergie de MM. Bruat et Dupetit-Thouars commandant à des forces importantes, la Reine-Blanche, l’Urunie, la Charte, etc. Placée entre l’enclume et le marteau,