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des Coquettes.

» Que je m’approchai de trois pas.
» De vos pas vous êtes trop chiche ;
» Approchez-vous, belle Wolsfriche,
» Pourſuivit-il, d’un air plus doux ;
» Il eſt des grilles entre nous :
» Venez reprendre votre chaiſe ;
» Il ne faut pas que je vous taiſe
» Mes ſentimens. Vous ne bougez ?
» En vérité, vous m’affligez !
» Je vois, hélas ! la choſe eſt claire,
» Que j’ai le don de vous déplaire !

» Ah ! point du tout, mon Révérend,
» Répliquai-je, en baiſſant la vue ;
» Vous plaiſez à tout le Couvent :
» De ce fait, je ſuis convaincue,
» Depuis votre arrivée ici.
» Ma joie en eſt vraiment extrême,
» Pourvu que je vous plaiſe auſſi,
» Reprit-il. Après ce Carême,
» Quand j’aurai fait ma Miſſion,
» Sans jamais violer d’idée,
» Ni de fait, choſe décidée,
» Mes chaſtes vœux d’émiſſion ;
» J’en ſerai relevé, j’eſpere,