Page:Le Caleçon des coquettes du jour, 1763.djvu/25

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
23
des Coquettes.

» Secret que, juſqu’à ce moment,
» J’ai gardé très-exactement.

» Voilà la ſotiſe premiere,
» Qu’on m’ait faite en ce genre-là,
» Et certainement la derniere ;
» Car je déteſte trop cela,
» Et tous les goûts contre nature :
» Dans cette affreuſe conjoncture,
» Après avoir baiſé ſouvent
» Tous les endroits de mon devant,
» Et ſur ſon lit, champ de bataille,
» M’avoir fait tourner la médaille ;
» Elle s’écria : Juſte ciel !
» Eſt-ce un ſigne artificiel ?
» Sur ce derriere, quel prodige !
» Je vois un ſauciſſon… Que dis-je ?
» Reprit-elle dans le moment,
» Ce ſigne, à parler congrument,
» Eſt l’image de la cheville,
» Qui charme toute Femme & Fille,
» Et je la baiſe de bon cœur.

» Je paſſe à cette docte Sœur
» De m’avoir à ce mal induite,
» Parce qu’avec ſoin, en tout tems,