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Le Caleçon

» Dans ſon carroſſe, & s’en alla.
» Son prompt départ me déſola ;
» Je penſai tomber en foibleſſe.
» La bonne Mere Saint Germain
» M’embraſſe, & me ſerrant la main ;
» Mon Enfant, à votre triſteſſe,
» Je juge de votre bon cœur,
» Me dit-elle, avec ſa douceur
» Toujours naturelle & charmante ;
» Mais ceſſez de vous attriſter.
» Outre que votre chere Tante
» Viendra ſouvent nous viſiter,
» Vous trouverez, pourſuivit-elle,
» Tant d’agrément ſous ma tutelle,
» Et dans ce paiſible ſéjour,
» Que j’eſpere qu’au premier jour
» Vous aurez lieu de vous y plaire.
» Allons, reprenez l’air badin,
» Allez-vous-en, avec Sœur Claire,
» Juſqu’à ſouper, dans le Jardin.

» Cette Sœur, en tout eſtimable,
» M’y conduiſit dans le moment,
» Où je vis une troupe aimable,
» Habillée uniformément,