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auxquels je m’étais livré avec la R… et la charmante J. P… m’avaient exténué, et que transporté tout-à-coup, dans un pays où les mœurs, les habitudes et le climat m’étaient insuportables, j’en suis revenu dans un état encore plus pitoyable que celui où je fus réduit, lors de mon exil.

Mais que ne peut la jeunesse sur un corps bien constitué ! La satisfaction de l’ame et la tranquillité de l’esprit sont les meilleurs médecins du corps. A peine eus-je respiré pendant quelques mois, l’air de mon pays, que je vis s’effacer de mon souvenir tous les chagrins.

Je n’avais alors que vingt ans. Je sentis renaître les désirs dans mon cœur que j’avais cru pour toujours insensible.

Mon corps décharné et ne présen-