vous instruire sur son compte, à présent
qu’elle a épuisé toute espèce de
jouissance avec vous ; elle ne tardera
pas à vous donner un successeur. Tel
est son caractère ; aimant jusqu’à la
fureur, tant qu’on répond à l’impétuosité
de son tempérament ; sa passion
finit avec ce qui lui servait d’aliment.
Quel dommage, qu’un si beau jeune
homme soit bientôt sans maîtresse ! —
Ah ! il ne tiendra qu’à vous, que je
n’éprouve pas ce vuide affreux ; je puis
encore offrir quelques couronnes de
myrthe au dieu Priape, et pour vous
le prouver… voyez… A ces mots
je saisis la belle, et la portant d’un
bras nerveux sur mon lit, je fis de
suite deux infidélités à Divine. Dieux !
cher Page, s’écria-t-elle, tu es un
trésor, la R… ne te possédera pas
seule, dès que je te vois, je deviens sa
Page:Le Cadran de la volupté ou les Aventures de Chérubin.djvu/56
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 50 )