Page:Le Cadran de la volupté ou les Aventures de Chérubin.djvu/40

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 34 )


plus qu’un, l’amour agite sur nous tous les feux de son flambeau, l’encens que nous offrons à ce dieu fume sur ses autels ; Divine, anéantie de plaisirs, est prête à expirer dans mes bras, moi seul, dans un état plus qu’humain, je triple mes abondantes libations : je commence à croire que je suis un dieu ! Revenue de son extase, Divine ne se possède plus, elle est transportée au-dessus de la sphère commune ; dans le délire de la volupté, les cheveux en désordre, ce n’est plus une déesse, c’est une bacchante, elle veut jouir de toutes les manières, furieuse, égarée, ne distinguant plus les convenances ; elle saisit d’une main avide le thyrse qui l’inspirait, approche sa belle bouche… sa langue voluptueuse… enfin elle le presse sur toutes les parties de son corps, c’est son dieu ! son