plus qu’un, l’amour agite sur nous
tous les feux de son flambeau, l’encens
que nous offrons à ce dieu fume sur
ses autels ; Divine, anéantie de plaisirs,
est prête à expirer dans mes bras,
moi seul, dans un état plus qu’humain,
je triple mes abondantes libations : je
commence à croire que je suis un
dieu ! Revenue de son extase, Divine
ne se possède plus, elle est transportée
au-dessus de la sphère commune ; dans
le délire de la volupté, les cheveux
en désordre, ce n’est plus une déesse,
c’est une bacchante, elle veut jouir de
toutes les manières, furieuse, égarée,
ne distinguant plus les convenances ;
elle saisit d’une main avide le thyrse
qui l’inspirait, approche sa belle
bouche… sa langue voluptueuse…
enfin elle le presse sur toutes les parties
de son corps, c’est son dieu ! son
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