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tille. A partir du 12 juillet 1789 commence sa forte discussion de doctrines. Le Journal Politique National. Critique de la Constitution ; l’orgueil philosophique égare l’Assemblée. Prophéties de Rivarol. Comparaison de ses idées avec celles de Burke et de Taine. Personne n’a mieux dit que lui en quoi consiste l’erreur de la Constituante ; il n’a pas vu ce qu’il y avait de grand et de fécond en elle : p. 163 à 188. — Le plus spirituel des contre-révolutionnaires. Sur la marge du Journal Politique National, dans le Petit Dictionnaire des Grands Hommes, dans les Actes des Apôtres, il écrit l’étincelante parodie de la Révolution. Peu à peu la passion envenime sa raillerie. Son excuse ; seul l’opuscule de 1792 contre La Fayette est inexcusable. Jusque-là il s’attaque à des ennemis cent fois plus forts que lui ; périls courus ; beauté de son attitude : p. 188 à 215. — Lettres et Mémoires à M. de La Porte ; petits moyens, grande et sage leçon ; impossibilité de recommencer le passé ; sacrifier les aristocrates. Mémoire inédit du 7 juin 1792. Lettre à la Noblesse. Combien il a toujours été plus clairvoyant que les gens de son parti ; sens du réel : p. 215 à 233. — Ambition de ses dernières années : continuer l’œuvre de Montesquieu. Il voit paraître Bonaparte. Découragement. Prospectus d’un journal. Le premier il a jugé la Révolution en positiviste : p. 233 à 238.

CHAPITRE V

SES IDÉES PHILOSOPHIQUES ET RELIGIEUSES

Un libre penseur d’une espèce rare au xviiie siècle. Sa philosophie ; le Discours Préliminaire ; la théorie du sentiment, une affirmation du moi ; il doute de l’immortalité de l’âme ; quelle est sa croyance en Dieu ; conclusions assez désolantes ; il met son point d’honneur à s’y tenir, parce qu’il les croit appuyées sur des données scientiiiques : p. 239 à 246. — Analyse du livre De V Importance des Opinions religieuses ; Lettres à Necker. Rivarol soutient que la morale peut trouver une base ailleurs que dans la religion ; il réserve cette morale indépendante pour les hommes de haute intelligence et d’extrême culture ; droits et devoirs de la libre pensée : p. 246 à 257. — Sa lutte contre les voltairiens, contre les ignorantins et les bedeaux de la libre pensée ; dernières pages du Discours Préliminaire ; Dialogue entre un Roi et un fondateur de Religion. Le mot : « Il faut une religion pour le peuple », résumerait fort mal ses idées. Il estime et admire la religion comme la plus puissante des forces sociales ; il voit en elle non pas la rivale, mais l’auxiliaire de la philosophie ; honte à ceux qui ont voulu murer la porte de l’église ! Son point de vue comparé à celui de Chateaubriand : p. 257 à 265.

CHAPITRE VI

SON TALENT

Il compose mal. Vers quelles formes littéraires vont ses préférences ; ses notes et ses post-scriplum. Examen de ses opuscules et de ses ouvrages de longue haleine ; il a peine à suivre un plan. Le Discours Préliminaire et les Carnets. Il sait que son Discours manque d’ordre ; il essaie de se justifier. Le défaut de méthode nous choque moins dans son Journal écrit au milieu même des événements. Le récit des journées d’octobre prouve qu’il était capable, quand il voulait bien s’en donner la peine, de composer un tableau d’ensemble : p. 266 à 285. — Il préfère s’attacher