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BIBLIOGRAPHIE DE RIVAROL.

à la Bibliothèque royale de Bruxelles, un autre à la Bibliothèque Mazarine. En outre, l’édition originale du discours de l’Universalité, de 1784, contient déjà la note qui renvoie le lecteur à la « nouvelle traduction… imprimée à Paris ». La vérité est que les exemplaires qui portent 1783, portent une fausse date (plus avisé que Quérard, Barbier s’en est aperçu et l’a dit dans le Dictionnaire des Anonymes) ; et la note prouve seulement qu’en écrivant son discours dans l’hiver de 1783 (les manuscrits devaient être envoyés à Berlin avant le 1 er janvier 1784) Rivarol croyait que sa Traduction serait publiée avant son discours. Elle était déjà connue de certains de ses amis : « Il est bon d’avertir, dit-il dans son Avis de V éditeur t que cette traduction faite depuis quatre ans, a été communiquée à quelques personnes » ; dans une note du chant XXV il répond à des critiques que son ouvrage, montré ici ou là en manuscrit, lui a déjà values : dans sa Lettre du 29 juillet 1785 aux auteurs du Journal de Paris, il rappelle les éloges qu’il a en revanche reçus de Diderot (mort en 1784). Le désir d’y retoucher encore l’a retardé. La Lettre à l’abbé Roman ne laisse place à aucune équivoque : « Vous recevrez peu après ma lettre (du 8 janvier 17.85) un exemplaire de la traduction du Dante, ouvrage fort attendu et qui va être jugé à la rigueur ». La traduction parait donc dans les premiers jours de janvier 1785 ; et en effet elle est annoncée le 15 dans le Journal de Paris, à la rubrique Livres divers : « L’Enfer, poème du Dante, traduction nouvelle : à Londres, et se trouve à Paris, chez Didot jeune, Mérigot jeune, quai des Augustins, et chez Bailly, rue Saint-Honoré ; nous ferons dans peu l’extrait de cette importante traduction qui était attendue avec impatience : elle est de l’auteur du discours sur V Universalité de la Langue française ». C’est l’édition en un volume in-8 de 503 pages que Framery décrit à son tour dans son article du Mercure (25 juin 1785) ; il y en a un exemplaire à la Bibliothèque de l’Arsenal ; elle est datée 1785, pas de nom d’auteur, le texte italien fait face à la traduction française. Une édition en deux volumes in-8, en vente chez les mêmes libraires, est également datée 1785, avec l’indication, au-dessous du titre : par M. le Comte de Rivarol. J’en connais deux exemplaires, l’un qui est à la Bibliothèque Nationale, l’autre qui appartient à la famille Tollin. L’une et l’autre éditions ont l’épigraphe : Qui mi scussi, etc. ; nulle différence de texte. Le frontispice des exemplaires faussement datés 1783 est identique, sauf qu’il porte : à Londres, et se trouve à Paris, Mérigot le jeune.., Barrois le jeune.., pas de nom d’auteur. Texte et notes sont conformes aux autres éditions, sauf une variante sans importance au chant I et une note de plus au chant XIX. Œuvres complètes, t. III, p. 1 à 295 ; réimprimé en 1867 dans la collection de la Bibliothèque nationale à 25 centimes ; 2 volumes.

8° Épître au Roi de Prusse.

Fin de l’été de 1785 ; contrairement à ce que dit Quérard. Quérard, qui la croit de 1784, pouvait ignorer la date à laquelle Rivarol fut