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Nettoyé par la tempête, le ciel est d’une profondeur sans limites, et la nuit d’une transparence quasi surnaturelle. Il semble que, derrière l’atmosphère normale, se révèlent des éthers inconnus, de vagues paradis, superposés en voûte et perdus à des distances vertigineuses. Les courants du Raz, apaisés, roulent avec une silencieuse majesté de fleuves. Une brise légère évente les eaux endormies. Leur respiration s’entend à peine. Les récifs même de la Chaussée de Sein n’exhalent plus