Page:Le Braz - Le gardien du feu, 1909.djvu/306

Cette page n’a pas encore été corrigée

« — Il vous plaît de l’entendre ainsi ? C’est bien ! Je serai à votre rendez-vous, je vous le jure, même que vous m’y verrez arriver debout sur l’avant de la barque et chantant. »

« La partie était gagnée… Avoue que tu n’aurais pas trouvé ça, toi ! »

De son discours, je n’avais retenu qu’un point.

— En effet, répondis-je, tu as fait là un beau coup !… Quel besoin avais-tu de mettre la Chevanton de moitié dans notre secret ?

Il éclata de rire :

— La Chevanton !… Quelle bêtise !… Qu’avais-je à craindre d’elle ?

— Qu’elle nous dénonce, parbleu !

— Comme tu la connais mal !… Ah çà ! il n’y aura donc pas moyen de te faire revenir sur son compte, têtu de Léonard que tu es. Nous te l’avons cependant assez rabâché, Adèle et moi : sous les dehors d’une louve, c’est un agneau de bénédiction, mon