Page:Le Braz - Le gardien du feu, 1909.djvu/298

Cette page n’a pas encore été corrigée

le programme qu’elle-même, jadis, avait tracé : « Je m’embarquerais, le soir, sur un des bateaux qui vont à l’île… J’accosterais à la nuit tombante… Et ce serait une escapade, une aventure d’amour, comme dans les livres !… »

— Tâche que tout s’accomplisse selon le rite prescrit, avais-je instamment recommandé à Louarn, quinze jours auparavant, lors de son départ pour la « grande terre ».

Il m’avait répondu :

— Tu peux t’en fier à moi !… Au besoin, nous lui frèterons une chaloupe amirale, à ta princesse !…

Je ne le savais que trop, que je pouvais m’en rapporter à lui, et que son zèle, en la circonstance, égalerait pour le moins son ingéniosité !… Mais le moyen de me sentir pleinement rassuré, tant qu’il ne serait pas de retour, tant qu’il ne m’aurait pas dit, là, de bouche à oreille :

— C’est fait ! C’est entendu !… Elle vient !