Page:Le Braz - Le gardien du feu, 1909.djvu/160

Cette page n’a pas encore été corrigée

— Ohé ! ceux de là-bas !

Dix minutes plus tard, le Ravitailleur accostait.

— Allons, le permissionnaire ! cria de sa voix joyeusement bourrue le vieux patron Lozac’h, lorsque les paniers de provisions, les sacs à linge et le tonnelet d’eau fraîche eurent été hissés au sommet de la roche.

Le permissionnaire, mon ingénieur, c’était moi. Je sautai dans l’embarcation et m’installai, sur l’arrière, à la place que Chevanton venait de quitter.

— A-t-il de la chance, ce chef ! fit Louarn. Beau temps, mer belle et du soleil assuré pour ses quinze jours !… sans compter le reste, ajouta-t-il, avec une grimace expressive, en faisant claquer sa langue contre son palais.

Chevanton esquissa un mauvais sourire. Le Ravitailleur dérapait. Je tendis une dernière fois la main à Louarn, en lui redemandant, par manière d’habitude :