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VI

26 avril.

Le destin a vraiment des rencontres singulières, mon ingénieur. C’était aussi un 26 avril, il y a juste un an, jour pour jour… J’avais quitté le service vers les cinq heures et j’étais débarqué à Beztré par une jolie fin d’après-midi, sous un ciel de fête, un couchant merveilleux, tout lambrissé de pourpre et d’or. Adèle avait eu la gentillesse — dont elle m’avait depuis longtemps sevré — de sortir au-devant de moi. Elle était gaie, d’une gaieté de lutin, et coquettement attifée,