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il préférerait un poste en mer : il prétend qu’on avance plus vite. Gorlébella, d’après ce qu’il m’a fait savoir, lui plairait beaucoup. N’y aurait-il pas moyen qu’il permute avec un de tes hommes ? Chevanton, c’est sûr, ne voudra pas : sa diablesse d’Ilienne se noierait dans le Raz plutôt que de consentir à perdre de vue son île… Mais Hamon, le célibataire, voudra peut-être, lui qui n’est jamais bien que là où il n’est pas. Tâche de le décider. Ma cousine, qui t’envoie ses amitiés, t’en sera reconnaissante ; et moi-même, je t’avoue, je ne serais pas fâchée que tu aies un compagnon d’esprit ouvert et d’humeur agréable comme est, de l’avis public, le jeune homme dont je te parle. T’ai-je dit qu’il a nom Hervé Louarn, des Louarn de Kerglaz, proche notre ancienne résidence de Bodic ? »

Cela était griffonné d’une plume hâtive et comme négligemment jeté en post-scriptum. Précaution d’ailleurs bien superflue. J’avais